Fabrique à litanies

Dans une note rédigée a posteriori, Michel Butor explique : « Un jour, – je devais avoir commis quelque impair, ne pas avoir remarqué qu’elle avait changé de coiffure - Marie-Jo [sa femme] me reproche de ne jamais lui faire de compliments.

Il est vrai que j’étais parfois taciturne.

Je lui ai alors composé une petite machine de papier pour qu’elle puisse y lire chaque jour, en faisant tourner doucement ses roues, un ou plusieurs compliments nouveaux ».

Ce n’est pas une marguerite qu’on effeuille, mais un montage de quatre disques concentriques et mobiles.

Les deux cercles intérieurs, superposés, sont composés de substantifs masculins ; le troisième contient des adjectifs masculins et le quatrième, extérieur, des substantifs féminins.

La lectrice tourne les roues à sa guise et fait apparaître, dans les vides du support, à droite, des combinaisons infiniment variées.